Le secrétaire général de l’Onu a été accueilli aujourd’hui à l’aéroport de Bangui par le président Faustin Archange Touadéra.
Antonio Guterres est arrivé aujourd’hui en Centrafrique. Accueilli à l’aéroport international de Bangui par le chef de l’État Centrafricain, Faustin Archange Touadéra, le patron des Nations Unies entame une visite de quatre jours durant laquelle il va se rendre dans plusieurs villes centrafricaines meurtries par les violences communautaires. Il est question pour lui d’apporter son soutien non seulement aux troupes onusiennes, mais aussi aux populations sinistrées.
Cette visite intervient même alors que les violences font rages dans ce pays avec à la clé de nombreuses pertes au sein des troupes de la Minusca. Mais surtout au moment où cette force subit de vives critiques par les populations et les responsables politiques du fait de son incapacité à assurer la sécurité des civiles. Bien plus, Antonio Guterres arrive en Centrafrique alors même que le mandat de la Minusca en expiration devra être renouvelé en Novembre prochain par le conseil de sécurité de l’Onu.
Ainsi, le secrétaire général est venu prendre le poul de la situation en Centrafrique. Il devra donc se rendre dans plusieurs villes centrafricaine où les tensions ont été vives ces derniers temps. A cet effet, Antonio Guterres mettra le cap demain mercredi à Bangassou, épicentre des violences entre groupes armés pro-musulman ( Ex-Seleka) contre le Pro chretien ( Anti-Balaka).
Rappelons que c’est dans la ville de Bangassou que le plus grand nombre d’exactions ont été commises. Au mois de mai seulement, plus de 120 personnes dont 9 casques bleus ont perdu la vie. On a encore en mémoire la traque de 2000 musulmans par les Anti-Balaka. Ces derniers étaient d’ailleurs réfugiés à la cathédrale et protégés par l’archevêque métropolitain de ladite ville. La visite d’Antonio Guterres en Centrafrique, loin d’être symbolique, suscite même de nombreuses attentes.