Dans son analyse annuelle rendue publique le 16 octobre, Moody’s prévoit un défaut de paiement.
Le Congo risque d’être dans l’incapacité de payer ses dettes privées, estime l’agence de notation financière Moody’s. L’agence de notation fait savoir que le Congo fait face à un manque de liquidité criard et d’un bilan assez fragile.
En clair, les caisses publiques sont presque vides. A en croire Moody’s, ceci est la conséquence de la chute des cours du pétrole à l’international. Hors, le Congo a une économie qui dépend fortement du pétrole.
Moody’s note dans son rapport que le pétrole constitue 36% du PIB, 33% des recettes de l’État et 80% des exportations. C’est ce qui justifie selon Moody’s la mauvaise santé économique et même financière actuelle du pays.
En attribuant une note Caa2 au Congo, Moody’s fait savoir qu’elle pourrait encore davantage dégrader celle-ci (la note, ndlr) si et seulement si les pertes des créanciers vont à plus de 20%.
De même, Moody’s doute de la capacité du Congo à conclure un programme d’aide économique avec le FMI. Car en y parvenant, les exigences de l’institution de Bretton-Woods pourraient entraîner une restructuration de la dette congolaise. Une dette qui représentait en juin 2017, 110% du PIB du Congo. Ce qui n’arrange toujours pas les choses.
Par ailleurs, l’agence parle de la mal gouvernance du pays, la faiblesse des institutions et la corruption, qui sont des indicateurs qui montrent que les créanciers du secteur privé risquent de beaucoup perdre. En clair, l’État risque de ne pas régler les factures des prestataires privées. De quoi mettre en mal entrepreneuriat privé.