Le pays est devenu vendredi 12 juin, le deuxième pays pour le nombre de morts dû à la COVID-19, derrière les Etats-Unis.
Avec 41.828 morts, le Brésil est devenu vendredi 12 juin, le deuxième pays au monde où le coronavirus (COVID-19) tue le plus, après les Etats-Unis. Ce pays d’Amérique latine de 212 millions d’habitants est aussi le 2e en termes de contaminations derrière les Etats-Unis, avec officiellement 828.810 cas.
La communauté scientifique estime que ces chiffres sont 10, voire 15 fois plus élevés ; le pays ne testant que très peu sa population. L’Etat de Sao Paulo est le plus touché du pays avec 167.900 cas confirmés, dont 10.368 décès. Vient ensuite celui de Rio de Janeiro avec près de 78.000 cas de contamination, pour 7.417 décès.
«La situation du Brésil est inquiétante, l’ensemble des Etats [du pays] sont affectés», a déclaré vendredi Mike Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’Organsation mondiale de la santé (OMS). «Le système de santé n’est pas totalement saturé, mais dans certaines régions, il y a une forte pression sur l’occupation des lits de soins intensifs» a ajouté le responsable onusien.
Depuis le début de l’épidémie le 26 février dernier au Brésil, le président Jair Bolsano a toujours nié la gravité de la maladie, traitant la COVID-19 de «petite grippe». Il est ouvertement opposé aux gouverneurs des États ayant pris des mesures de restriction, prônant la reprise des activités économiques au prétexte de la préservation de l’emploi. Jeudi, le dirigeant brésilien a provoqué un tollé en demandant aux citoyens de filmer les hôpitaux pour vérifier leur occupation.