Le garba est l’un des plats les plus populaires en Côte d’Ivoire. Femmes, hommes, jeunes, vieux… Tout le monde en raffole. C’est un plat composé de semoule de manioc, communément appelé attiéké, accompagné du poisson thon frit et de piment frais.
L’attiéké, ou encore atchéké, est un met typique des peuples du sud de la Côte d’Ivoire, notamment les Ebriés, les Adjoukrous, les Alladjans, les Avikams. Il dépasse aujourd’hui les frontières ivoiriennes et s’exporte sous une forme condensée et déshydratée vers les pays africains et européens.
Fabriqué par des femmes, on retrouve l’attiéké lors de toutes les grandes cérémonies et au menu des grands restaurants du pays. Il se consomme sous plusieurs dérivés dont le garba, l’une des compositions les plus adulées en Côte d’Ivoire.
Le poisson thon, le cube d’assaisonnement et le piment frais constituent la particularité du garba. En plus d’être accessible à toutes les bourses, le garba est également consommé par toutes les couches sociales. Avec seulement 500 francs CFA, vous pouvez vous offrir un très bon plat de garba, bien fourni avec la tomate, l’oignon et un gros morceau de thon blanc ou rouge frit selon votre préférence.
Autrefois réservée aux seuls Nigériens, la vente du garba est désormais l’affaire de tous. D’autant plus que c’est un business assez rentable. Dans les quartiers, les centres d’affaires, aux alentours des hôpitaux, des établissements scolaires, des églises, à tous les coins de rue de la ville d’Abidjan, vous trouverez un « garbadrome », point de vente de garba. Les clients affluent à tout moment de la journée. Les « garbadromes » ne désemplissent jamais.
Si l’attiéké est fabriqué par les femmes, le garba, lui, est vendu par les hommes. Le service consiste à frire le thon pour ensuite le servir aux clients avec du piment frais découpé et déversé sur l’attiéké préalablement « mouillé » avec une huile noirâtre, autre particularité du garba.
Deux consommateurs sur trois vous diront sans hésitation qu’ils prennent le garba au petit déjeuner et même au déjeuner ou au diner. Plus qu’un simple plat, le garba est désormais une tradition dont aucun ivoirien ne peut se passer. La plupart des touristes qui visitent le pays cherchent à découvrir ce plat dont la renommée dépasse les frontières ivoiriennes.