En Guinée, le camp d’Alpha Condé fusille l’opposant Cellou Dalein Diallo, pour l’accuser d’avoir menacé les élections communales de ce pays. Pour les partisants du chef de l’Etat, les camarades de Cellou Dalein Diallo n’ont aucune raison pour déstabiliser le peuple guinéen.
« Nous avons usé de tous les recours légaux, nous n’avons pas été entendus. Il nous reste un recours, c’est la rue. On usera de la rue. Restez mobilisés pour mettre fin à la fraude sinon notre combat n’aura pas de sens », avait indiqué Cellou Dalein Diallo, le week-end dernier. Ce dernier avait utilisé tous les mots pour dénoncer les mauvaises pratiques du régime en place. IL avait soutenu que le pouvoir d’Alpha Condé avait pris l’option de mettre le peuple guinéen en danger. Compte tenu de tout cela, il avait appelé ses partisans à une grande mobilisation pour contester les résultats des élections communales.
Des propos que le régime d’Alpha Condé refuse d’accepter. « Cellou se sent déjà en position de faiblesse (…) Il serait souhaitable que chacun attende les résultats définitifs de toutes les circonscriptions électorales pour faire recours de façon légale à la justice », indique Sidya Touré. Parce que, dit-il, c’est devant la justice qu’il faut se plaindre et non dans la rue.
« La rue ne connait que la violence. Quiconque utilise la violence dans atmosphère post-électorale, c’est que l’intéressé a senti sa défaite. Il veut l’utiliser soit pour cacher sa défaite ou pour se victimiser. C’est antidémocratique de la part de l’UFDG d’appeler à la violence », a-t-il ajouté dans ses propos.
Monsieur Touré de poursuivre : « Nous sommes dans un Etat de droit. Toutes les voies de recours sont là. Mais c’est incompréhensible aujourd’hui d’entendre certains discours de la part d’un leader qui se dit républicain ».
En conséquence, lui et ses camarades du régime condamnent cela avec la dernière énergie et ils pensent que la forme légale doit être utilisée par tous les partis politiques qui étaient dans la course aux élections communales . «Ces élections sont tellement intéressantes qu’elles ne doivent pas du tout nous amener à la violence », dit l’homme très proche d’Alpha Condé.
En tout état de cause, la Guinée risque de plonger dans une guerre, si les mesures tardent.