Le patron du groupe Bolloré est entendu pour des soupçons de corruption en en Afrique, notamment en Guinée et au Togo.
Vincent Bolloré était entendu mardi dans les locaux de la police judiciaire, à Nanterre. L’homme d’affaires breton a été placé en garde à vue pour “corruption d’agents publics étrangers”, dans le cadre d’une information judiciaire. C’est le journal le Monde qui a livré l’information.
Selon le journal français, les enquêteurs étudient les conditions suspectes d’obtention en 2010 “de deux des seize terminaux à conteneurs opérés par le groupe Bolloré” au Togo et en Guinée. Au centre du problème, des soupçons de corruption aux plus hauts niveaux.
D’après le Monde, Vincent Bolloré se serait assuré les concessions portuaires, via sa filiale Havas, des ports de Lomé au Togo et de Conakry en Guinée, auprès de “dirigeants africains”.
« Le Groupe Bolloré dément formellement que sa filiale de l’époque SDV Afrique ait commis des irrégularités. Les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions qui ont fait l’objet d’une expertise indépendante qui a conclu à la parfaite régularité des opérations », a réagi le groupe dans un communiqué.
Le directeur général du groupe, Gilles Alix, et Jean-Philippe Dorent, le responsable du pôle international de Havas sont également en garde à vue, annonce Challenges.
Présente en Afrique depuis plus de trente ans, Bolloré Africa Logistics gère aujourd’hui seize ports maritimes et une vingtaine de ports secs. Selon ses dirigeants, le groupe a réalisé plus de 2 milliards d’euros d’investissements sur les 8 dernières années dont 360 millions pour la seule année 2017.
Mais ce n’est pas la première fois que les affaires africaines du groupe Bolloré soient citées devant les tribunaux. Le groupe réclame notamment 50 millions d’euros à France Télévisions pour une enquête de France 2 qui aurait porté atteinte à son image.
Au Gabon, la bataille judiciaire entre le groupe Bolloré et la multinationale singapourienne Olam international a été résolue suite à la médiation des autorités gabonaises. Aussi et surtout grâce à la sagesse et la compréhension des dirigeants de la société Olam qui a investi plusieurs milliards de francs CFA dans la construction du Nouveau Port International d’Owendo géré par GSEZ Port, fruit d’un partenariat public-privé réussi en Afrique.