Le monde n’en finit pas avec le faux. Avant, les informations avaient un parfum exquis, un pari de l’élite intellectuelle, un subtil mélange de connaissances et une avalanche de témoignages calmant les doutes méthodiques et existentiels.
Aujourd’hui, on joue à se faire peur, de quoi convaincre les lecteurs de ce qu’on n’a rien à leur donner. Ce sentiment se répand à une vitesse exponentielle lorsqu’on apprend que le Directeur de Cabinet du président Bongo, Brice Laccruche Alihanga, serait interdit de sortie !
A contrario, l’intéressé a voyagé, démontrant l’aspect puéril et inélégant de cette méprise. Faux problème, explique l’un des journalistes ayant la bonne information. Ils sont d’abord coutumiers des lieux et des personnages qu’ils décrivent avant de les jeter en pâture.
Au lieu de garder profil bas ou de se résoudre à une conscience intellectuelle élevée, ils deviennent des disciples de ceux qui ont facilement une montée d’adrénaline dont ils ne se remettent jamais. Chaque jour n’est pas le 1er avril où tous les mensonges sont tolérés.
L’usage des fake news ne fait pas de doute, le faux progresse à grande enjambée: une obsession de l’anormal, de la haine et de la dissimulation. Ce n’est nullement un excès, c’est une faute lourde. C’est particulièrement vrai pour toutes nos pratiques quotidiennes dans lesquelles la blague de mauvais gout, la ruse et les fausses accusations sont autant d’intrigues qui font et défont les alliances.
Mais certains y rechignent et en politique tout n’est pas du tout rose. Monter une histoire de toutes pièces sur Brice Laccruche Alihanga pour le discréditer auprès des populations n’est qu’un coup d’épée dans l’eau.