Ce débat a été lancé le week-end dernier par les leaders syndicaux gabonais au cours d’une assemblée générale à Libreville.
Les leaders syndicaux réunis autour du bloc syndical de la 1ère seconde le 9 juin à Libreville, ont appelé à la résistance face à la mesure gouvernementale visant à réduire la masse salariale de la Fonctionpublique.
Alors même que la décision du gouvernement visant la réduction de la masse salariale de la Fonction publique n’est pas encore effective, les leaders syndicaux en appellent déjà à la résistance. Une assemblée générale tenue samedi dernier à laquelle ont pris part les leaders syndicaux, a été une occasion pour ceux-ci de mettre le gouvernement en garde de leur refus catégorique de cette mesure.
Au cours de cette réunion, le chef de file des leaders syndicaux, Pierre Mintsa, par ailleurs, président du Syndicat autonome des personnels des Affaires sociales (Sapas), a prévenu le gouvernement que la réduction de la masse salariale des personnels civils de l’État serait inacceptable. Le syndicaliste, au nom de ses paires, invite plutôt le gouvernement à réduire la masse salariale du politique.
Celle-ci devrait commencer par la réduction du salaire au sommet, mais aussi des frais de missions et salaires des membres du gouvernement. Pierre Mintsa précise qu’aucune baisse dans les rubriques des salaires (primes de logement, transport et suggestion) des civils ne sera tolérée. Les syndicalistes promettent des grèves illimitées au cas où les pouvoirs publics ne les écouteraient pas.
La masse salariale de la fonction publique Gabonaise est estimée cette année à plus de 700 milliards FCFA que se partagent environ 124 000 agents publics. Le gouvernement Gabonais voudrait réduire celle-ci pour faire face à la crise économique que traverse le Gabon depuis 2016. Cette décision survient dans un contexte déjà tendu suite à la hausse récente des prix des produits pétroliers.