Le général Khoantle Motsomotso a été tué le 5 septembre au cours d’un échange de tirs survenue dans une caserne.
En plus du chef d’État-major de l’armée, deux autres officiers supérieurs, le général Bulane Sechele et le colonel Tefo Hashatsi ont été également tués. Même si les raisons de cet assassinat n’ont pas encore été données, l’on apprend de source militaire que deux soldats ont essayé d’entrer par effraction dans le bureau du chef d’État-major de l’armée. Ils se sont heurtés à la résistance des gardes corps du chef de l’armée et c’est de là qu’est née la fusillade qui a conduit à la mort de ces trois hauts gradés de l’armée du Lesotho. Les assaillants ont pris la fuite après leur forfait.
Ce n’est pas la première fois que de tels incidents se produisent dans l’armée du royaume du Lesotho. Il faut rappeler que le Premier ministre Thomas Thabane aujourd’hui âgé de 78 ans, au pouvoir depuis trois mois, avait été victime d’une tentative de coup d’État de l’armée qui l’a conduit à un exil de trois ans en Afrique du Sud.
Le Lesotho qui est un royaume de l’Afrique australe, est réputé pour son instabilité illustrée par des coups d’État militaires dont ceux de 1986, 1991 et 2014. Une instabilité qui est également due au taux de chômage élevé et à la pandémie du sida qui touche 23% de la population. Situé au milieu de l’Afrique du Sud, avec une population d’environ 2 millions, le Lesotho est l’un des pays les plus pauvres du monde.