Dans la perspective du renouvellement fin juin de la mission de paix des Nations unies au Mali (Minusma), le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a recommandé aux partenaires internationaux et l’équipe des Nations unies de redéfinir les priorités de cette mission qui devrait endosser un rôle politique accru.
Bien qu’il a l’intention d’explorer les possibilités d’augmenter le rôle politique de la Minusma en soutien du processus de paix, Antonio Guterres fait toutefois valoir que l’accord de paix signé pour le Mali en 2015 reste la pierre angulaire du processus de paix dans ce pays et espère des progrès plus conséquents après l’élection présidentielle prévue cet été.
En ce qui concerne la situation politique, l’étude relève que l’accord de paix n’a pas donné lieu à suffisamment de progrès significatifs sur le terrain, trois ans après sa signature. Le secrétaire général de l’ONU note que l’insécurité s’est même aggravée depuis 2015. De même la situation humanitaire continue aussi à s’empirer en raison de l’insécurité croissante dans le nord et le centre du pays.
En accord avec l’étude stratégique indépendante réalisée en début d’année à la demande de l’ONU et qui se prononce pour l’élaboration d’un pacte pour la paix, le secrétaire général estime, en évoquant par ailleurs sa préoccupation face à la crise alimentaire dans le pays, qu’on devrait redéfinir les priorités des actions afin de se focaliser sur les tâches politiques.
L’étude stratégique, rapporte enfin le patron de l’ONU, montre que la force de Casques bleus au Mali (12.500 militaires et policiers) « fait face à un dilemme entre la nécessité de réformer et de reconstituer les forces de défense et de sécurité maliennes tout en soutenant simultanément les forces existantes face à l’instabilité actuelle.