Moustapha Kassé, professeur agrégé d’économie et doyen honoraire de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (Faseg). Il se prononce sur l’adhésion du Maroc au sein de la CEDEAO.
Le professeur Kasse a fait savoir que le royaume chérifien avec son Produit intérieur brut (Pib) estimé à 100 milliards va poser un handicap aux 15 autres états de la communauté au niveau macro économique. « Le Pib du Maroc est la somme des Pib de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Ghana à la fois » dit-il. Selon lui, le plus important, c’est la manière dont le Maroc est géré ; la place octroyé à ses entreprises ; les taux de financements ; les politiques sectorielles. « Si vous interrogez individuellement ces différents points, vous verrez que le Sénégal ne gagne rien dans l’entrée du Maroc dans l’espace Cedeao. Pis, nous perdons même », avertit le professeur.
Le Maroc a déposé sa candidature pour une adhésion à la Cédéao. Celle-ci a donné son accord de principe à son entrée en juin dernier. Pour rappel, le président Macky Sall a avait récemment indiqué , que cette question sera débattue le 16 décembre prochain à Lomé lors du prochain sommet de la communauté régionale.
De nombreuses questions se posent. Comme l’amendement des status de la CEDEAO qui stipule la nécessité d’une continuité géographique. Ou encore le fait que ces derniers ne prévoient pas l’entrée de nouveau adhérents, mais uniquement leurs sorties. Il y a aussi la question de l’harmonisation du code douanier, et des APE. Enfin, la Tunisie vient tout juste elle aussi, de déposer une demande d’adhésion. Comment refuser son entrée?
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