Après la sortie médiatique de l’ambassadeur américain le 23 mai dernier à Yaoundé invitant le chef de l’État à entrer dans l’histoire en prenant sa retraite, les Camerounais jaloux de leur souveraineté ont massivement réaffirmé leur soutien au père de la Nation.
Il y a quelques jours, l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Peter Henry Balerin, était reçu en audience au Palais de l’unité par le président Paul Biya. Ce dernier au sortie de cette rencontre a fait savoir qu’il a invité le président Paul Biya à entrer dans l’histoire comme Georges Washington et Nelson Mandela en prenant sa retraite. Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions que ce soit du gouvernement, ou de l’opposition en passant par la société civile.
Les Camerounais en majorité ont condamné les propos du diplomate américain et ont dit non à une ingérence étrangère au nom de la souveraineté du Cameroun qui est un État souverain. Même les opposants les plus farouches du président Biya ont condamné les propos du diplomate américain. Du coup, l’on se demande si les États-Unis, avec ces propos, n’ont pas fait une bonne campagne au chef de l’État Camerounais?
Car la sortie du diplomate américain a eut comme effet Boomerang, la reluisante de l’image du numéro Camerounais aux yeux de ses compatriotes. Henry Peter Balerin a, selons certains camerounais, franchi le rubicond lorsqu’il s’en est pris aux forces armées camerounaises en affirmant que celles-ci procédaient à des assassinats ciblés.
Contrairement aux ONG de défense des droits de l’homme qui affirment et accuse l’armée de génocide. Toute chose qui signifie clairement que « si l’armée procède par des assassinats ciblés comme le dit l’ambassadeur américain, cela veut dire qu’elle ne tue que ces terroristes qui menacent la paix et la stabilité du Cameroun. Cela signifie que l’armée est dans son rôle, à savoir défendre les personnes et les biens ».
C’est donc un grand service que l’ambassadeur Henry Peter Balerin, même sans le vouloir, a rendu à Paul Biya. Aujourd’hui, tous les Camerounais disent « Touche pas à mon président, Touche pas à mon pays le Cameroun ». Or, bien avant la sortie de l’ambassadeur américain, Paul Biya ne faisait pas l’unanimité au sein de l’opinion camerounaise, même s’il reste toujours le grand favori pour remporter l’élection présidentielle d’octobre prochain.