Présidentielle au Zimbabwe : Vingt-trois candidats de l’opposition en lice

Nelson Chamisa, un des candidats de l'oppositionNelson Chamisa, un des candidats de l'opposition
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Vingt-trois candidats de l’opposition zimbabwéenne se présentent en rangs extrêmement dispersés pour la présidentielle du 30 juillet prochain, la première depuis la chute de Robert Mugabe en novembre dernier.

Mais nombre d’entre eux n’ont pas de soutien au-delà de leur petite clique et des Eglises dont ils font partie. La présidentielle devrait donc essentiellement se jouer entre deux hommes, selon les experts: le président sortant et le tout nouveau chef du MDC, Nelson Chamisa. Avec toutefois un avantage certain pour le premier.

Si le nombre sans précédent de candidats indique une ouverture de l’espace politique et un intérêt des Zimbabwéens pour la politique, après trente-sept ans de régime autoritaire de Robert Mugabe, il est aussi vrai que le vote de l’opposition sera plus divisé. Le président va bénéficier de l’avantage de son poste de sortant. On dit qu’il a fait partie du système qui a permis à Mugabe de s’éterniser au pouvoir.

Membre de la Zanu-PF, parti au pouvoir, depuis l’indépendance en 1980, Emmerson Mnangagwa, a créé l’impression qu’il se démarquait du passé, d’où le nombre sans précédents de candidats, un bulletin de vote pour la présidentielle le plus long de toute l’histoire du Zimbabwe et la multiplication des candidats de l’opposition.

Ce qui est contraire aux années Mugabe synonymes de répression de l’opposition et d’élections entachées de fraudes et de violences. Le nouveau président Mnangagwa ne cesse lui de répéter que les élections générales du 30 juillet seront libres, justes et transparentes. Pour la première fois, la télévision publique a d’ailleurs couvert en intégralité la présentation du programme électoral du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC).

Récemment, la police a également autorisé le MDC à manifester dans la capitale, Harare, pour exiger des réformes électorales. Un signe positif pour les observateurs qui auront au moins quelque chose à dire, à savoir que l’espace politique était libre et avait permis à un nombre élevé de candidats de se présenter.

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William Tambwe
William Tambwe, chroniqueur et éditorialiste pour Africtelegraph.

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