Le procès tant attendu du Maire de Dakar, Khalifa Sall, a été renvoyé au 3 janvier 2018, à la demande de ses avocats. Cependant, les journalistes ont eu chaud. Ils ne pouvaient plus entrer dans la salle 3 du tribunal correctionnel de Dakar. Et pour cause, les gendarmes avaient bloqué la porte prétextant que la salle est pleine.
Il y avait du monde hier, jeudi, au tribunal de Dakar. Tous sont venus assister au procès du Maire de Dakar, Khalifa Sall. Les journalistes eux ont assiégé les locaux du tribunal de Dakar dès le matin tôt. Plusieurs sont venus sur les lieux à 6 heure parce que ne voulant rien rater.
La presse veut informer toujours ; elle fait le tour pour connaître tout ce qui se passe. Malheureusement, certains n’ont pas pu accéder à la salle 3 qui, d’ailleurs était trop petite pour contenir tout ce beau monde. Nombreux sont ceux qui pensaient que le procès allait se tenir à la salle 4. Une salle qui avait abrité le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré et de Karim Wade, le fils de l’ancien président de la République du Sénégal.
Maintenant, pour le procès du Maire de Dakar, Khalifa Sall, il faudra attendre le 03 janvier 2018 pour en savoir un peu plus. « Le Procureur a commis une faute grave et le tribunal lui demande de réparer cette erreur », a indiqué Me El Hadji Diouf, un des avocats du Maire de Dakar. Pour l’Avocat, le Procureur est obligé de rectifier sinon il n’y aura jamais d’audience.
« Une première victoire en une première défaite des gens qui refusent tous les droits à Monsieur le député-maire, l’excellent Khalifa Ababacar Sall », dit-il. Dans ses explications aux journalistes, Me Diouf a soutenu que lui et ses camarades avocats ont soulevé cette irrégularité en évoquant l’article 174 du code de procédure pénale.
D’un ton amer, notre interlocuteur a fait comprendre que « le tribunal était obligé de nous suivre parce qu’il est écrit noir sur blanc que si le Procureur n’informe pas les avocats en leur envoyant des avis pour dire que leurs clients seront jugés à telle date, si l’affaire est appelée au tribunal devant le Président du tribunal, celui-ci est obligé de renvoyer jusqu’à ce que cette formalité soit remplie ».