Une très attendue nomination d’un Premier ministre issu du camp de Joseph Kabila dénote de l’influence apparente du sortant avec 119 élus du PPRD, semble l’affirmer à demi-mots l’infortuné dauphin Emmanuel Ramazani Shadary le 2 mars 2019 devant les députés de son parti qui se donne des airs de satisfaction.
Soucieux de donner son avis sur la principale attraction politique du moment, le candidat malheureux à l’élection du 30 décembre dernier a fait ce décompte en affirmant qu’il compte travailler avec l’actuel pouvoir du fait de ce rapprochement supposé d’idéologie.
Un véritable tournant, quand on sait que s’aventurer sur ce terrain d’immenses exaspérations a conduit beaucoup de leaders à se dédire sur les fondements de la démocratie libérale, du socialisme voire du capitalisme. Ramazani Shadary serait-il aiguillonné par la soif du pouvoir qu’il n’a pas pu conquérir ou veut-il oublier les sanctions américaines qui visent certaines personnalités pour leur corruption active lors du dernier scrutin ? Rien n’est moins sûr, attendons voir.
Au sein du landerneau politique congolais, ce n’est pas une nébuleuse qui s’illustrerait par la seule volonté de respecter les voies légales, il y a les habitudes liées à la liberté de chaque élu à se choisir un canal de sa propre inspiration. Malgré sa faible représentation à l’Assemblée nationale, le président est le seul à la manoeuvre pour s’ouvrir au compromis en choisissant une personnalité influente capable de lui constituer un groupe parlementaire coalisé.
Or, le PPRD avec son attelage FCC commence par inféoder les leaders des partis de ses admonestations.
Du coup, le poids relatif des positionnements qui donnera une urgence à galvaniser les élus vers le pouvoir s’étiole. L’informateur aura du pain sur la planche pour se constituer ce bloc, mais de toute évidence, le combat semble perdu et exige de la dextérité et beaucoup d’appâts pour les attirer.
Be the first to comment on "RDC : Une cohabitation inédite s’annonce entre kabilistes et l’actuel président"