Après le retrait de l’opposant Raila Odinga du nouveau scrutin prévu le 26 octobre, des questions taraudent les esprits. La question principale est de savoir si réellement, il y aura une élection au Kenya ?
« La Constitution n’envisage pas le cas de figure actuel, c’est-à-dire l’annulation d’une première élection et la contestation de la seconde avant qu’elle ait lieu », analyse Murithi Mutiga. Il est chercheur sur le Kenya pour International Crisis Group.
Il faut donc se référer à des décisions de la Cour suprême en 2013 et 2017, mais à l’heure actuelle, chacun les interprète en fonction de ce qui l’arrange.
Certains observateurs avertis indiquent qu’il faut commencer par nommer les candidats pour un tout nouveau scrutin qui se tiendrait plus tard, possiblement 90 jours après décision de la Cour suprême, c’est l’interprétation du camp Odinga.
« Mais, côté Kenyatta, on fait comprendre que si un candidat se désiste, le candidat restant devient président. Ce sont deux interprétations radicalement opposées. Il faut donc s’attendre à ce que l’un ou l’autre camp, sûrement les deux, aillent devant la justice pour qu’elle rende une décision qui fasse autorité et détermine la suite des événements. »