Des syndicats et associations sont mobilisés à Tunis pour s’opposer à la visite du prince héritier Saoudien. Il n’est pas le bienvenu dans leur pays.
Cette visite d’Etat devrait permettre à la Tunisie de bénéficier de nombreuses retombées. Le prince Ben Salman va déposer à la banque centrale tunisienne deux milliards de dollars en plus de la fourniture de pétrole à des tarifs préférentiels.
Seulement, la visite du prince héritier Saoudien Mohammed Ben Salman est vivement contestée par la société civile tunisienne. Des syndicats et associations sont mobilisés depuis hier pour protester contre son arrivée en Tunisie.
Ceux–ci tiennent l’hôte du président tunisien d’être responsable de la mort du journaliste Khashoggi, mais aussi dénoncent la situation des droits de l’homme en Arabie Saoudite et la guerre au Yémen.
Pour les syndicats de journalistes tunisiens il n’est pas question de recevoir un « meurtrier » dans leur pays. Les hommes de médias dénoncent aussi la guerre que mène l’Arabie Saoudite au Yémen.
Une guerre, selon eux, qui cause tous les jours la mort de milliers de civils et des blessés. Bien plus, la question des droits de l’homme en Arabie Saoudite est évoquée par la société.
Ainsi, on peut lire sur des banderoles à Tunis: « Ne viens pas profaner la terre tunisienne de la révolution ». Pour les journalistes tunisiens, Mohammed Ben Salman est un dictateur, un danger pour la liberté de presse.
Par ailleurs, le collectif de 50 avocats qui manifestent contre sa venue en Tunisie le qualifie de « bourreau des femmes ». Bien plus, ces juristes ont saisi la justice de leur pays contre cette visite.
La ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a déjà prévenu qu’elle n’acceptera aucune ingérence du royaume Moabi dans la transition démocratique de ce pays du Maghreb.
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