Vers le retrait des troupes burkinabès du Darfour ?

Le chef des armées du Burkina Faso, le général Pingrenoma Zagré, a annoncé le projet du retrait des troupes burkinabès du Darfour. L’annonce a été faite le 13 mai 2016 à Ouagadougou, lors d’une rencontre clôturant l’opération Western Accord 2016, des exercices militaires organisés depuis 2012 en Afrique, avec le soutien des Etats-Unis à travers le Commandement américain pour l’Afrique (US Africom). « Nous envisageons effectivement de retirer notre contingent au Darfour. C’est un projet qui est en cours, il est soumis aux autorités politiques », a-t-il lancé.

Ayant constaté la dégradation de leur situation sécuritaire à cause des attaques terroristes, le gouvernement burkinabè, par la voix de son chef d’Etat-major général des armées, a annoncé le projet de retrait de leurs troupes déployées depuis huit ans au Darfour dans le but de redéfinir leurs priorités en matière sécuritaire.

Ce sera au président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, chef suprême des armées, de définir la date à laquelle devra s’effectuer cette opération.

Le 15 janvier dernier, son pays a été la cible d’un attentat revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et a fait 30 morts et 70 blessés et des hommes armés avaient alors attaqué des hôtels et des terrasses dans un quartier populaire de la capitale, Ouagadougou.

Les troupes burkinabès (hors police et gendarmerie) déployées en 2009 au sein de la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (Minuad) comptent actuellement quelques 17.000 Casques bleus, et le pays dispose d’un contingent d’au moins 850 hommes, sans oublier le plus gros contingent au sein de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) avec deux bataillons de plus de 1.740 hommes.

Il faut rappeler que c’est le tout premier bataillon et le plus gros jamais déployé par ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest dans une opération de maintien de la paix onusienne. Ce qui fait de lui, le onzième plus gros contributeur de troupes de maintien de la paix au sein des l’ONU où il a déjà perdu 27 soldats depuis 1948 et dont la plupart sont tombés au Mali sous les attaques des groupes terroristes et djihadistes.

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