Jean Ping s’englue dans l’affaire des cafards. Candidat aux prochaines élections présidentielles gabonaises qui auront lieu au mois d’août prochain, il pourrait regretter ses propos qui font la Une des médias gabonais. Vendredi dernier, il a été convoqué à la Police Judiciaire à 10h pour une affaire le concernant.
Sur recommandation de ses avocats, l’opposant au régime Bongo, ancien proche d’Omar Bongo, ne s’est pas présenté à sa convocation à la police judiciaire, ce qui pourrait lui valoir des ennuis. Il explique aux journalistes avoir eu peur de passer le week-end en détention et ne pas connaitre la raison de sa convocation. L’affaire des cafards pourrait bien le suivre.
Durant la conférence de presse donnée à son domicile, Monsieur PING affirme ainsi que se faire incarcérer pourrait lui donner un avantage, et faire de lui une victime aux yeux du monde. La police judiciaire n’a pas encore céder à la tentation de dépêcher le concerné manu militari. « Ping pense pouvoir jouer de son statu d’opposant politique pour ne pas se rendre à sa convocation« , confie un agent. « il ne doit pas oublier qu’il est un citoyen comme les autres« , ajoute-t-il.
Selon le site belge belga.be, une plainte pour incitation à la haine et appel à la violence aurait été déposée contre Monsieur Ping au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris par une O.N.G (la Fondation pour la Démocratie et la Gouvernance). Au cours d’une tournée politique dans le Woleu Ntem filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, Monsieur Ping a déclaré : « Chez moi là bas, quand on s’en va dans une bataille comme celle-là, on va au cimetière. On dit aux morts : on s’en va à la guerre, levez-vous, levez-vous et accompagnez nous, il s’agit d’une véritable expédition pour nous débarrasser des cafards « .
Cette semaine, un certain Jeff Blanpain a été arrêté par les services de sécurité gabonaise. Il serait l’auteur d’une vidéo menaçante, tournée par des individus cagoulés et armés de machettes. Dans cette vidéo, les jeunes affirment se mettre à disposition de Monsieur Ping pour l’aider à se débarrasser des cafards. C’est suite à l’interrogatoire de Blanpain que la police judiciaire aurait convoqué l’ancien Président de la Commission de l’Union Africaine vendredi.
Interrogé sur RFI, Frédéric Encel, docteur en géopolitique et Maître de conférence à Sciences Politiques, s’est ému des propos du candidat Ping, affirmant « que la situation pourrait déraper avec ce genre de propos encore une fois incendiaire, elle pourrait déraper avec un baril de brut qui était à 140 dollars il y a quelques années, et qui est entre 40 et 50 dollars sachant que l’économie gabonaise est monoexportatrice …. ».
Monsieur Ping pourrait finalement se rendre à sa convocation dès ce lundi. Affaire à suivre.
Monsieur PING ferait mieux de s’abstenir de tenir certains propos au regard de son statut politique au Gabon et à l’international.Il est à peine à sa première candidature à la magistrature suprême. Qu’il se rappelle que le Président François Mitterrand a passé 21 ans dans l’opposition avant que son étoile ne brille au le firmament.