La chute des prix des matières premières, notamment le pétrole, a occasionné une crise financière dans plusieurs pays du monde. Et, les pays de la CEMAC ne sont pas épargnés. C’est le cas du Congo-Brazzaville où la crise a touché tous les secteurs d’activités partant du public au privé. Et pourtant, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013. Comment le pays a basculé dans cette situation ? Les spécialistes expliquent.
« La chute des cours du pétrole est la principale cause de cette crise. Dans ses manifestations, le Congo n’est plus en droit de faire face à certains engagements », explique un analyste économique cité voaafrique.
Et d’ajouter : « Pour redresser la compagnie nationale aérienne, Ecair, le Congo passe désormais par un emprunt obligataire, attendant en tout 60 milliards de francs CFA pour voir la société redécoller ». Pour Mr Ndongo, jamais on pouvait s’attendre que le Congo fasse ce genre d’opération.
Les administrations tournent au ralenti. La crise est passée par là. « Tous les mandats émis vers le Trésor public n’aboutissent pas », a expliqué un fonctionnaire à Brazzaville, qui a ajouté que l’encre et le papier sont devenus rares dans certains départements ministériels. « Même les bons de carburant ne sont plus validés », a-t-il dit. Le gestionnaires de crédits a toutefois précisé que les salaires passent de tout de même.
Les entreprises locales ne sont pas épargnées, beaucoup cherchent même à fermer. La situation étant catastrophique, certaines licencient le personnel et réduisent les charges, a témoigné le chef du patronat congolais, El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka.
« L’argent ne circule plus, et les entreprises commerciales ne vendent plus. C’est une situation difficile », a expliqué M. Bopaka, qui dit que tous les yeux sont tournés vers le Fonds Monétaire International (FMI) pour qu’une solution soit trouvée à cet épineux problème.
Cette crise économique vient s’ajouter à la crise politique que le pays connait depuis la réélection du Président Dénis Sassou Nguesso le 20 mars dernier, dans un scrutin où les résultats ont été contestés par l’opposition. Le gouvernement congolais a même essuyé les critiques de la communauté internationale concernant l’allégation de son bombardement de « quartiers civils » à la suite d’attaques terroristes à Brazzaville, la capitale du pays.
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