A Sao Tomé et Principe, les électeurs étaient appelés aux urnes dimanche pour choisir leur futur président de la République. Sur 111.222 électeurs, 60% ont participé. Au final, c’est Evaristo Carvalho qui a remporté l’élection avec 50,1% des voix (34.629). Il devance le président sortant Manuel Pinto da Costa qui obtient 24,8% (17.121) et Maria das Neves 24,8% (16.638). L’annonce a été faite par la commission électorale nationale (CEN) dans la nuit de dimanche à lundi.
Le candidat soutenu par le parti du Premier ministre Patrice Trovoada, a remporté l’élection présidentielle de dimanche à Sao Tomé. Mais cette victoire doit être confirmée par le Tribunal constitutionnel pour qu’il dirige le pays pendant les cinq prochaines années.
Le Premier ministre Patrice Trovoada, qui voulait mettre fin au partage du pouvoir, a réussi son pari. Il pourra désormais gouverner avec un président de son parti, l’Action démocratique indépendante (ADI, au pouvoir). Ce parti avait déjà remporté les élections législatives en 2014.
Donc, c’est le Premier ministre qui aura tout le pouvoir. Étant donné qu’à Sao Tomé et Principe, le président règne mais ne gouverne pas.
Manuel Pinto da Costa, qui vient de perdre le scrutin, est le premier président pendant 15 ans après l’indépendance en 1975. Il est revenu à la tête du pays en 2011 lors d’un vote démocratique.
Pour les observateurs de l’Union africaine (UA), les élections se sont déroulées dans le calme. Mais, la candidate Maria das Neves, arrivée en troisième position, conteste la victoire de Evaristo Carvalho. Elle a appelé lundi à l’annulation du scrutin. Parce que, selon elle, émaillé des fraudes.
« La candidate exige l’annulation de ces élections présidentielles parce qu’elles n’ont été ni libres, ni justes ni transparentes ».
L’ancien Premier ministre et candidate de l’opposition pourra donc déposer un recours.
Manuel Pinto da Costa, qui s’est présenté en indépendant, peut également envisager à faire cette démarche.
Donc, rien n’est encore dit dans ce petit pays d’Afrique centrale situé au large du Gabon. Les électeurs ont choisi, reste à savoir ce que la haute juridiction va dire à propos de ce scrutin.