Des consultations de la classe politique de la République démocratique du Congo (RDC) continuent à se dérouler au Congo- Brazzaville. Denis Sassou Nguesso, après avoir reçu lundi dernier Adolphe Muzito, l’ancien Premier ministre, a accordé mardi 26 juillet dernier une audience à quelques hauts cadres de la Majorité. Il y avait Aubin Minaku (Président de l’Assemblée nationale et Secrétaire général de la MP), Henri Mova (Secrétaire général du PPRD), André Kimbuta (Gouverneur de Kinshasa)… »Ils ont tous traversé le fleuve mardi dans la journée.
Tenant à la discrétion, ces ténors de la Majorité n’ont pas voulu révéler le menu des entretiens qu’ils allaient avoir avec le président Denis Sassou Ngouesso. L’on croit toutefois savoir que ces visites répétées des dirigeants politiques du Congo-Kinshasa s’inscrivent dans l’optique des préparatifs du Dialogue national inclusif.
L’on se souvient que dans un passé récent, le président du Congo Brazza avait offert ses bons offices à la classe politique de la RDC voisine dans l’optique des concertations nationales d’il y a deux ans. Le même Sassou a été à la manœuvre dans le dénouement de la crise centrafricaine. C’est d’ailleurs au Congo-Brazza que les belligérants de ce pays d’Afrique centrale s’étaient retrouvés pour signer l’accord de paix.
Dans la perspective de ce dialogue, l’opposant historique Etienne Tshisekedi est rentré hier à Kinshasa après avoir passé deux ans en Belgique pour des raisons de santé. Il a été accueilli par des militants et sympathisants de plusieurs partis de l’opposition.
Devant le climat politique qui ne cesse de se détériorer dans le pays, l’église catholique a lancé lundi un deuxième appel aux politiciens congolais. Elle les a exhortés à mettre en avant l’intérêt de la nation.
Depuis un moment, l’opposition congolaise et le pouvoir se regardent en chiens de faïence. Les opposants accusent Joseph Kabila de vouloir s’accrocher à son poste à la fin de son mandat en décembre prochain. La constitution de la RDC limite les mandats présidentiels à deux.
Arrivé au pouvoir en 2001, après l’assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le dictateur Mobutu Sese Seko, Joseph Kabila a été élu président en 2006 avant d’être réélu en 2011 à l’issue d’une élection dont les résultats ont été fortement contestés par les opposants. Depuis, la crise politique n’a pas fini dans ce pays.
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