Inculpé et détenu depuis mi-juin pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État, le général Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, a vu sa demande de liberté provisoire rejetée jeudi dernier par le tribunal de Brazzaville. Estimant que cette décision est de nullité absolue car « dépourvue de base légale, Me Yvon-Éric Ibouangque a condamné cette décision.
Les chefs d’inculpation contre le général Mokoko, d’après Me Ibouanga, sont « maintenus », bien qu’il les a (toujours) réfutés en bloc et de manière catégorique.
L’ancien chef d’État-major des armées du Congo (de 1987 à 1993), le général Mokoko a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre ».
L’officier s’est vu notifier mercredi dernier une nouvelle inculpation, pour « incitation aux troubles à l’ordre public ».
Mis en cause dans une vidéo tournée en 2007, le général Mokoko est montré entrain de discuter d’un plan visant à chasser le président Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant aux services de renseignement extérieur de la France (la DGSE). A noter qu’en mars dernier, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piéger » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée en famille » avec M. Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans au pouvoir au Congo.
Jusqu’à début février, le général Mokoko a été le représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique bien avant de passer par l’École supérieure militaire de Saint-Cyr, en France. Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle de mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.
Faut-il rappeler que le scrutin a été remporté par M. Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages au premier tour, des résultats contestés par cinq opposants, dont le général Mokoko.
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