En Guinée le pouvoir et l’opposition guinéens ne se regardent plus en chiens de faïence. Ils ont relancé jeudi à Conakry les pourparlers pour la tenue des élections locales et communales apaisées.
Après la cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de l’administration du territoire, Bourema Condé, les acteurs ont été envoyés aux discussions sous forme d’un conclave au Palais du Peuple qui sert de cadre à ces échanges.
D’entrée, Bourema Condé a transmis aux participants la ferme volonté du président Alpha Condé qui promet de faire appliquer les conclusions du dialogue.
Ce message a reçu un écho favorable auprès des opposants qui faisaient de l’exigence de l’application des conclusions de ces assises une condition sine qua non avant la reprise des travaux.
Auparavant, lors des concertations avec les parties tenues il y a plus de deux semaines, le président Alpha Condé a du peser de tout son poids pour susciter l’apaisement. Il s’est engagé en donnant les mêmes garanties que tout sera fait pour leur application.
Pour l’essentiel, les discussions porteront sur la date des élections. Mais, d’ores et déjà, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a fixé l’opinion. Annonçant que les communales devraient se tenir le 18 décembre et que les scrutins ne seront pas couplés.
Non de se plier à ce qu’il considère comme un diktat, le chef de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qu’accompagnait deux anciens Premiers ministres dont Sidya Toure et Lansana Koyate, exige pour sa part que la date fixée par la Céni fasse aussi l’objet des discussions.
Comme le souhaite l’opposition, outre la réforme de la Céni qui figurera au menu de débats, d’autres questions à l’instar des violences contre des militants de l’opposition, la hausse du prix du carburant et la précarité seront également examinée lors de ces assises qui viennent d’être relancées.
La relance de ces assises semble avoir eu un impact positif chez les populations. Raison pour laquelle la tension a baissé et le climat visiblement décrispé.
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