Ce n’est pas par ce qu’on a une double voire triple nationalité, française ou américaine qu’on est au dessus des lois gabonaises. Ce qui est interdit en France ou aux USA l’est aussi au Gabon. Bertrand Zibi Abéghé a été placé en détention en fin août. D’abord au Camp Roux puis à la prison centrale de Libreville.
Il est accusé par les autorités gabonaises de détention illégale d’armes, d’association de malfaiteurs et d’instigation à exercer des violences et des voies de faits. Selon ses avocats, l’ancien député du Haut-Ntem ayant démissionné avec fracas devant le président Ali Bongo Ondimba en juillet 2016, est détenu dans des conditions dégradantes et humiliantes portant une atteinte grave à sa dignité et son intégrité physique.
Selon un membre du gouvernement, ce que Bertrand Zibi a fait au Gabon est inacceptable et il n’oserait pas le faire en France ou aux USA. Et de préciser qu’il n’était pas député des USA mais un Gabonais démissionnaire, qui ne dispose plus de l’humanité parlementaire, comme tout le monde.
Dans le but d’obtenir sa libération, les avocats du député démissionnaire du Haut-Ntem ont sollicité l’intervention de la Chambre des représentants des Etats-Unis du fait de la double nationalité de leur client. Les Américains, vont-ils maintenant venir s’occuper du cas de Zibi ? C’est toute la question qui taraude les esprits en ce moment. Ce monsieur n’a jamais été inquiété tant qu’il exécutait les missions en tant que député.
Me Eric Moutet est très préoccupé par cette situation d’un proche de Jean Ping incarcéré. Il vient d’adresser une correspondance à Paul Ryan, président de la Chambre des représentants des Etats-Unis. Les élus américains sont invités à intervenir au nom et pour la défense de (leur) compatriote et ancien collègue.
Bertrand Zibi Abéghé a acquis la nationalité américaine en octobre 2011. Pour les autres avocats de Bertrand Zibi Abéghé, il s’agit d’un enlèvement et d’une séquestration. Interdits de voir leur client depuis ces dernières semaines, ils n’auraient rien vue de convaincant dans le dossier d’inculpation.
Par ailleurs, ils précisent les enquêteurs ne sont pas parvenus, jusque-là, à trouver les membres de l’«association de malfaiteurs» que l’ancien élu était supposé diriger. Tout ceci, prédisent les avocats, sent le non-lieu.
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