Simone Gbagbo inquiète. En tout cas, elle a refusé de comparaître ce mardi 25 octobre 2016. Pour la quérir, le procureur Aly Yéo a envoyé des agents de sécurité.
« Ce matin quand j’ai envoyé les agents de sécurité la quérir, elle leur a fait dire qu’elle ne pouvait pas venir, en conformité avec la décision de ses avocats de suspendre leur participation », a déclaré le procureur général Aly Yéo.
Du coup, le comportement de l’ex-première dame de la Côte d’Ivoire a semé la confusion totale. En conséquence, le juge a pris la décision de suspendre le procès pour le reporter au 3 novembre mais rien ne dit que la situation aura changé d’ici là.
« Techniquement, je ne sais pas s’ils peuvent continuer le procès sans nous. C’est à eux (les juges) de prendre leurs responsabilités », a soutenu pour sa part, Me Ange Rodrigue Dadje, un des avocats de Simone Gbagbo. Il poursuit : « S’ils veulent, ils peuvent même rendre le jugement » le 3 novembre.
Pour le procureur, « le principe du témoignage est libre. Une personne citée comme témoin est libre de se présenter ou non. C’est aux avocats de faire en sorte que les personnes qu’ils estiment nécessaires à la manifestation de la vérité puissent venir ».
Il s’agit d’un « incident tout à fait normal. C’est un renvoi qui a été décidé pour permettre que les témoins soient à la barre », a-t-il ajouté. « Ils (la défense) n’étaient pas prêts pour faire passer leur témoin ce matin. On leur laisse une petite semaine », a-t-il conclu.
Rappelons que la cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. La justice ivoirienne la soupçonne d’avoir eu un rôle central dans la crise postélectorale de 2010-2011. L’année dernière, elle a été condamnée à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
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