En Algérie, les autorités ont adopté mercredi le budget 2017. Il prévoit la révision à la hausse de plusieurs taxes dont la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour équilibrer les ressources propres.
Le gouvernement a indiqué qu’en raison de la chute des revenus pétroliers il avait renoncé à des nombreux investissements publics, tout comme à un recrutement de nouveaux fonctionnaires, et à la hausse des salaires des agents de la fonction publique et des entreprises de l’Etat. Mieux, il a engagé une reforme du régime des retraites pour le sauver de la faillite en mettant fin au départ sans condition d’âge.
En 2011, l’Algérie s’était servie de la manne pétrolière pour augmenter les salaires des fonctionnaires et les subventions aux entreprises du secteur privé, ce qui lui avait permis, un tant soit peu, d’échapper à la vague de mécontentement populaire issue des printemps Arabes. Approuvé par le président Abdelaziz Bouteflika, le budget 2017 est calculé sur la base d’un prix de 50 dollars par baril de pétrole, et la TVA est augmentée de deux points (de 7% à 9% ou encore de 17% à 19% selon les catégories de produits), en plus de la taxe intérieure de consommation (TIC) qui, elle, s’applique exclusivement aux tabacs et à l’alcool.
Une hausse des taxes sur le foncier et l’immobilier est également prévue. Le budget 2017 est basé sur des prévisions de croissance de l’économie de 3,9%. Dans ses projections publiées en octobre dernier, le Fonds monétaire international (FMI) table sur une croissance de l’économie Algérienne de 2,9% en 2017. Ce budget, constitué en majorité des ressources pétrolières, prévoit des recettes globales de 51 milliards de dollars (46 milliards d’euros), et des dépenses de 63 milliards de dollars (56 milliards d’euros) en 2017.
Il alloue 14,3 milliards de dollars (13,3 milliards d’euros) aux transferts sociaux qui comprennent notamment: les subventions aux produits de base, ainsi que les aides aux logements, à la santé, etc.
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