Le programme gabonais de l’évaluation de la conformité (PROGEC), défendu bec et ongle par l’AGANOR serait-il une arnaque? Tout pense à le croire! Mis en place depuis 2015 par un arrêté du ministère des mines, le PROGEC vise à s’assurer de la conformité des matériels importés au Gabon. Mais quel impact sur le coût de la vie au Gabon?
Le programme gabonais de l’évaluation de la conformité (PROGEC) vise à s’assurer de la conformité des matériels importés au Gabon. Ainsi, avant d’être expédiés, les containers sont inspectés directement sur le port d’expédition par une entreprise de certification (SGS, Intertek, Veritas). Il permet de limiter les contrefaçons, de garantir des produits de qualité, et évite l’importation de produits dangereux pour la santé et la sécurité des gabonais. C’est un exercice qui est pratiqué par beaucoup de pays africains.
Le projet est donc initié en 2014 par l’ANTT, l’agence en charge de la normalisation de l’époque. Cette dernière pèse de tout son poids pour que ce projet voit le jour. Pour cela, elle le confie exclusivement à Intertek, sans aucun appel d’offre. Informé du projet, le ministre en charge des mines bloque l’initiative. La mesure est jugée trop impactante sur le coût de la vie des gabonais. Aucune étude économique n’avait été faite. Et les opérateurs économiques n’avaient pas été consulté.
C’est en 2016, que le nouveau ministre des mines, Martial-Ruffin Moussavou décide finalement de relancer le projet. Cette fois, l’ANTT est transformée en AGANOR. Contrairement au projet initial, il accepte d’ouvrir la certification à deux autres sociétés en plus d’Intertek, pour plus de transparence.
PROGEC ne coute que 10.000F au Sénégal, mais 300.000F au Gabon!
Le 5 février 2016, les opérateurs économiques se rendent compte que le processus mis en place, est à leur charge. Selon ces derniers, la matrice de prix « alourdit considérablement le prix de revient des marchandises importées ». Le coût de surcharge par conteneur est de minimum 200.000F CFA ou 0,53% de la valeur de la marchandise!
Incompréhensible lorsqu’on connaît déjà la situation du coût de la RUSID au Gabon. C’est la plus chère du monde! Surtout si on compare la structure des prix mis en place dans tous les autres pays. Au Sénégal par exemple, cela ne coûte que 10.000F CFA par container, quelle que soit la valeur du conteneur. La compétitivité du pays est assurée.
Difficile lutte contre la vie chère, la parafiscalité en cause!
Pourtant la lutte acharnée pour la baisse du coût de la vie au Gabon était bien engagée. Le président de la république a pesé de tout son poids pour baisser le coût du panier de la ménagère. Il a instruit le gouvernement afin qu’un nouveau port en eau profonde soit construit à Owendo. Le Chef de l’Etat a demandé à ce que les taux de douane sur les produits de première nécessité soient revus. Il a poussé les acteurs de la grande distribution à faire plus d’efforts. Une hotline à la direction générale de la consommation et de la concurrence avait été créé spécialement.
Comment comprendre la structure de coût de PROGEC? Il est clair que la mesure prise par l’AGANOR a été trop mal négociée avec ses partenaires. Les marges que font Intertek, Veritas et SGS sur PROGEC sont faramineuses.
Cette mesure atteint clairement la compétitivité du Gabon. Et elle attaque la structure des prix de toute la consommation. Si le principe de contrôle de la mesure n’a pas été rejeté par les opérateurs économiques gabonais, ces derniers se demandent qu’est ce qui justifie les prix élevés de PROGEC!
Bonjour, Coordinateur Technique du PROGEC je vous propose de me rencontrer à l’AGANOR pour apporter une repartie sur les arguments, loins de la réalité et globalement revêtus de contours fallacieux, que vous avez publié sur votre page… Le professionnalisme vous recommandait de vous rapprocher de l’AGANOR pour avoir le fin mot de cette » ARNAQUE » que vous livrez interrogativement à l’opinion publique. Et dans le paroxysme de votre découverte, vous fait un comparatif pour le moins osé avec le Sénégal sans vous être véritablement assurés du parallélisme des formes. Qu’à cela ne tienne, la vérité ne changeant jamais quelque soient les distorsion que l’on veut lui faire prendre, vous terminer votre article sans nous faire l’honneur de signer de votre nom véritable. L’AGANOR se tient à votre disposition pour vous éclairer sur le PROGEC.