René Ndemezo’o Obiang fut un ancien coordinateur de la campagne de Jean Ping. Aujourd’hui, il est l’un des vice-présidents du dialogue national, à la tête de la délégation de l’opposition. Considéré comme un véritable traitre pour certains politiques, mais l’homme assume entièrement sa responsabilité.
« Nous avons l’espoir d’aboutir à des avancées significatives, d’autant que nous avons obtenu que soit élaboré un chronogramme à la fin du dialogue, afin de permettre ensuite à un comité de suivi de veiller à la mise en place des mesures. Je pense que l’on peut gagner davantage que lors des dialogues précédents car beaucoup d’acteurs, y compris au sein de la majorité, sont conscients qu’il faut réformer et que, si ce dialogue n’aboutit pas, le Gabon court des risques énormes » a expliqué René Ndemezo’o à Jeune Afrique.
Pour les principales mesures, il a fait savoir qu’il y a plusieurs dossiers importants que « nous allons aborder », notamment la limitation du nombre de mandats présidentiels ainsi que leur durée, c’est-à-dire qu’il faudra choisir entre quinquennat et septennat.
« Nous allons également discuter du cas de la Cour constitutionnelle. Sa nomination n’est pas satisfaisante aujourd’hui et je pense qu’il faut aussi s’interroger sur la possibilité de mettre en place des mandats de huit ou neuf ans, accessible à des personnalités de plus de 55 ou 60 ans » dit-il.
Pour Mr Ndemezo’o Obiang, le dialogue n’a pas pour objectif d’obtenir ce que l’on n’a pas obtenu par les urnes. « « Jean Ping a remporté le scrutin », pourtant, cela ne lui a permis de prendre le pouvoir » ironise-t-il.
Selon lui, il est temps de mettre en place des réformes impersonnelles, objectives et déconnectées d’Ali Bongo Ondimba, qui « nous permettent d’avancer ».
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