Le conseil de sécurité réuni le 12 juin à New York a décidé de rendre encore plus mobile et réactive cette force pour contenir les violences qui secouent le pays. Il a pris des décisions sur le mandat géographique de la MINUSCA pour prévenir les conflits. On parle d’un génocide qui se prépare.
Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres se disait préoccupé au plus haut par l’instabilité généralisée en Centrafrique. Une instabilité qui fait redouter un génocide.Des massacres ont été perpétrés par des bandes armées (Anti-Balaka et Ex-Seleka). Si ces violences ont fait plusieurs victimes civiles, les rangs de la Minusca ont également essuyé de lourdes pertes. On parle de casques bleus assassinés, d’autres disparus. Le conseil de sécurité redoute une nouvelle vague de violences. Ainsi il a décidé lundi de rendre cette force omniprésente et mieux outillée. Elle devra désormais contenir les nouvelle violences et endiguer celle existante déjà.
A cet effet, le déploiement d’un contingent est prévu dans les parties Est, Ouest et Centre du pays. Ces parties sont relativement stables et à l’abri des violences. De même, le conseil de sécurité de l’Onu sans modifier le plafond des troupes déployées va mettre sur pied d’ici quelques mois une deuxième force de réaction rapide. Cette force vient s’ajouter à celle déjà en place composée d’un bataillon portugais. Les diplomates du conseil de sécurité de l’Onu ont indiqué que cette reconfiguration de la Minusca prendra effet dans les deux prochains mois. Le renouvellement de son mandat quant-à-lui sera en examen en novembre prochain. L’Onu espère qu’avec cette reconfiguration, elle mettra fin aux massacres et conflits sur les minorités ethniques et religieuses en Centrafrique.