En accordant un prêt au Gabon pour la relance de son économie, le FMI devient de facto partie prenante à la réalisation de ce plan et notamment de sa mise en œuvre. Élaboré pour trois ans, la rapidité avec laquelle le FMI a approuvé le dossier du Gabon est une preuve que cette institution peut, si elle le désire, aider le pays à se développer en un temps record.
En effet, comment comprendre qu’un plan pour la relance de l’économie soit traité plus rapidement qu’un plan pour l’électrification ou l’accès à l’eau potable qui ont l’un et l’autre un impact plus direct sur les populations ? Autrement dit, les avantages que tire le FMI à traiter au plus vite une demande de prêt d’argent frais au Gabon ne sont-ils semblables à ceux de n’importe quel créancier qui, au vu du dossier du client, est certain de la solvabilité de ce dernier et des taux d’intérêt que va rapporter cet emprunt.
Lire aussi : Gabon : Régis Immongault et Mathias Otounga défendent le Plan de relance économique
Pour autant, ce qui compte pour tout citoyen, c’est de savoir si les politiques, programmes et projets que finance cet argent vont aboutir aux résultats attendus. Il lui importe davantage de savoir non pas la somme prêtée à notre pays, mais si le Gabon sera dorénavant moins pauvre ; non pas combien de centres de santé seront construits, mais si la santé des citoyens va s’améliorer ; non pas combien d’écoles seront inaugurées, mais combien de filles et de garçons seront mieux instruits; etc.
Ce n’est qu’au travers d’une évaluation réellement participative que le peuple pourrait apprécier les conditions drastiques qui accompagnent cet appui du FMI. Toutefois, ce prêt a été accordé avant que les conditions de remboursement ne soient connues du débiteur et rendues publiques.
Be the first to comment on "Gabon : Le FMI devient de facto partie prenante à la réalisation du Plan de relance de l’économie"