Le président Joseph Kabila a nommé le 18 juillet à Kinshasa le chef d’État-major de l’armée, commissaire général de la police nationale congolaise.
C’est un véritable chamboulement au sein de la police congolaise. Une série de décrets nomment et limogent les responsables de la police nationale. Ainsi, le chef d’État major des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le général Dieudonné Amuli est désormais commissaire général de la police nationale congolaise (PNC).
Il remplace à ce poste le général Charles Bisengimana. A Kinshasa, c’est le général Sylvano Kasongo Kitenge qui devient le commandant de la police, en remplacement du général Célestin Kanyama. Au niveau des provinces notamment dans le Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri, de nouveaux hommes sont également aux commandes des unités de polices.
Joseph Kabila a également mis en retraite plusieurs hauts gradés de la police à l’exemple du général Célestin Kanyama qui fait l’objet des sanctions par les États-Unis pour son rôle dans une opération de police contre des délinquants entre 2013 et 2014.
Rappelons que cette opération avait fait une cinquantaine de morts et une trentaine d’enlèvements selon des organisations non gouvernementales. Ces nominations interviennent dans un contexte marqué par une insécurité galopante dans plusieurs parties de la RDC dont la capitale Kinshasa qui, cette année en quelques mois a déjà essuyé de nombreuses attaques. Le dernier est le marché central de la capitale qui a fait plusieurs morts.
Critiqué par la communauté internationale pour son maintient au pouvoir, plusieurs proches collaborateurs de Kabila ont déjà écopé des sanctions américaines. C’est donc aussi pour se séparer « des mauvaises graines » qu’il a commencé le balayage au sein de la police en dotant celle-ci d’un nouveau commandement.