RDC: Sheka signe sa reddition

Ntabo Ntaberi alias Sheka s'est rendu
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Le chef de la rébellion Nduma Defense of Congo a déposé les armes et s’est rendu le 26 juillet au siège de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).

Ntabo Ntaberi alias Sheka, chef de la rébellion Nduma Defense of Congo (NDC) s’est volontairement rendu à la Monusco. en vertu d’un accord, entre l’ONU et les autorités congolaises, la Monusco va le mettre à la disposition de la justice congolaise afin qu’il réponde de ses crimes, mais ceci dans le stricte respect des droits humains.

En effet, la reddition de ce chef rebelle est une surprise pour certains, mais pour d’autres non. Sous le coup d’un mandat d’arrêt et des sanctions du conseil de sécurité de l’Onu depuis 2011, une source proche du dossier fait savoir que Sheka avait dès lors manifesté sa volonté à se rendre  aux autorités. Dans les coulisses, les modalités de reddition auraient été négociées entre le pouvoir et lui sous l’égide de l’ONU.

S’agissant des motivations réelles même de la reddition du commandant de Nduma Defense of Congo (Ndc), des sources évoquent un affaiblissement de l’homme et de son organisation. Sa volonté de cesser le feu s’est heurtée à une farouche opposition au sein même de son organisation. Ceci lui a considérablement fait perdre de l’influence sur ses hommes. Son adjoint lui aussi visé par la justice et des sanctions a d’ailleurs quitté la Ndc en emportant l’essentiel de ses troupes. Il craignait également des représailles de ses hommes qui estiment qu’il les a trahis en pactisant avec le pouvoir.

Cet affaiblissement doublé des sanctions selon le député de Walikale, Juvenal Munubo, justifierait la décision du chef de guerre de se rendre aux autorités. D’autres sources rapportent également que Joseph Kabila lui aurait promis en échange de sa reddition des postes au sein de l’armée. Mais ses victimes verraient mal une amnistie du pouvoir puisqu’il devrait répondre de ses crimes.

Il faut rappeler qu’initialement, Sheka fonde en 2009 la Nduma Defense of Congo pour protéger la localité de Walikale située au Nord-Kivu contre le pillage des ressources naturelles. Son combat à cette époque est très salué par la population de ladite localité qui le considère comme le messi. Il jouit d’une grande popularité et est très respecté. Au fur à mesure qu’il mène son combat, des exactions sont constatés. On parle notamment de viol de femmes à Luvungi, dans le Walikale.

Avec l’émission d’un mandat d’arrêt en 2011 et les sanctions de l’ONU, Ntabo Ntaberi n’est plus le sauveur. Il es méprisé. Les populations de sa localité ne l’acceptent plus. Ainsi va la chute d’un seigneur de guerre. La question qui demeure est celle de savoir si cette reddition contribue même un tout petit peu à un retour à la paix en RDC ?

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Destin Mballa
Destin Mballa, journaliste camerounais.

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