Lundi 31 juillet 2017 – Un dysfonctionnement technique est survenu sur la chaîne de la dépense. C’est en ces termes que le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garentie sociale (CNAMGS) a justifié le retard du paiement de la facture de plus de 4 milliards de francs CFA à l’endroit des pharmacies agréées.
Il a donné des assurances que ce paiement était prêt mais n’a pu être effectué. Craignant que les officines suspendent leurs prestations aux assurés (agents publics et Gabonais économiquement faibles), dans un communiqué daté du 27 juillet 2017, remis rapidement à la presse, soit trois jours avant l’échéance du préavis du Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), le Pr Michel Mboussou a informé les responsables des officines que les règlements étaient déjà disponibles à l’agence comptable de la structure dont il a la charge.
Tout en garantissant que tout est rentré dans l’ordre, et les tensions nées récemment entre la CNAMGS et les pharmacies agréées ne devraient être qu’une histoire ancienne.
Toujours dans ce communiqué, Michel Mboussou a rappelé à l’organisation syndicale que les conventions signées avec les pharmacies prévoient des dispositions pertinentes en vue de résoudre d’accord-parties toutes les difficultés inhérentes à l’exécution de ces contrats.
Non sans s’excuser pour les désagréments occasionnés aux usagers s’étant déjà vus refuser des prestations par certaines officines, le DG de la CNAMGS a promis que sa structure, avec le concours de l’Etat, continuera de manière permanente à assurer ses missions de protection sociale des assurés.
Faut-il s’étonner de la réaction du Sypharga lorsque les responsables de la CNAMGS sont restés muets jusqu’à la publication du communiqué du 27 juillet ? En annonçant le risque de suspension des prestations aux assurés des fonds 2 et 3, Dr Rebienot Pellegrin, président du Sypharga, avait déjà rappelé que, selon la convention liant la CNAMGS aux pharmacies, les règlements devaient intervenir tous les 15 jours. Or, leurs nombreuses relances auprès de la structure n’ont donné aucun résultat.
Tout porte à croire qu’un accord va intervenir entre les deux parties pour le règlement d’une ardoise de plus de 4 milliards de francs CFA.