Comme prévu, les journées des 8 et 9 août ont été marquées par l’inactivité dans tout le pays.
Il y a un mois, un grand rassemblement de l’opposition était organisé à Kinshasa où le plan pour le départ du président Joseph Kabila était élaboré. Le plan prévoyait alors des journées villes mortes et de désobéissance civile durant le mois d’Août. L’objectif étant de faire pression sur le président Kabila afin qu’il dévoile le calendrier électoral et qu’il puisse organiser des élections présidentielles auxquelles il ne se présentera pas.
Mardi et mercredi derniers, le peuple a donc répondu massivement présent à ces journées villes mortes. Sur toute l’étendue du territoire congolais, les activités étaient mises à l’arrêt. Les rues sont restées vides, les marchés fermés. Les commerces situés le long du boulevard du 30 Juin sont restés presque tous fermés et la circulation était très timide depuis le matin.
Même constat sur l’avenue du Commerce où les portes des magasins n’ont pas ouvert. A travers les rues de la ville et les environs, des patrouilles de police ont été vues en train de sécuriser les édifices publics et les commerces fermés.
A en croire Martin Fayulu, l’un des leaders de l’opposition, le peuple vient de démontrer qu’il est souverain et qu’il compte faire respecter l’accord de saint sylvestre du 31 décembre. Cette mobilisation du peuple a été saluée par tous les leaders de l’opposition à l’exemple également de Felix Tshisekedi.
Ce jeudi, les activités ont repris timidement. Des marchés, magasins, mais aussi plusieurs services publics ont ouvert.
Ce ne sont pas les premières villes mortes de l’année, puisqu’au mois de juillet une marche pacifique de l’opposition était organisée à Kinshasa. L’opposition prévoit également dans les prochains jours des journées dédiées à la désobéissance civile. Car, ses membres estiment que tout ce qui est déjà fait jusqu’ici est significatif mais pas suffisant à faire partir Joseh Kabila du pouvoir.