C’est le constat fait le 18 décembre à Douala par la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac).
Selon la Cobac, les activités des institutions de microfinance (IMF) de la communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) sont en chute libre. On apprend des révélations de la Cobac qu’au cours du premier trimestre 2017, le total de bilans était de 13% par rapport à l’année dernière.
Au Cameroun, la Cobac parle d’un taux de – 15,9% et une baisse de dépôts de 2,1% suivit d’une baisse de crédits bruts de 2,7%. Au Tchad également, la baisse des activités de microfinances est de -35,1%. Cette chute est du selon la Cobac aux multiples sanctions infligées par elle aux institutions des Microfinances.
Certains IMF ont été mises sous administration provisoire tandis que d’autres ont vu leurs agréments rétirés. La Cobac explique que la plus part des IMF ne respectent pas les ratios de couverture des risques et le coefficient maximal de liquidité : c’est ce qui explique la fragilité de leurs activités. Toute chose qui a diminué les excédents de trésorerie.
Face à cette situation, la Cobac prévient également que les IMF pourraient ne pas atteindre cette année le montant de dépôts de 851 milliards de francs CFA et de crédits bruts de 535 milliards francs CFA réalisé en 2016.