Le chef de l’État gabonais s’est indigné le 8 mars à Libreville des lenteurs enregistrées dans le secteur éducatif et en a appelé à la mise en œuvre rapide des décisions du 31 décembre 2017.
En 2018, le secteur éducatif gabonais devrait être transformé en un immense chantier au regard des annonces faites par le président Ali Bongo Ondimba le 31 décembre 2017. Une série d’actions immédiates devaient être menées pour revaloriser l’éducation nationale et améliorer les conditions d’apprentissage des jeunes gabonais.
Aujourd’hui, aucune réalisation des mesures édictées par le chef de l’État n’est encore visible sur le terrain. Ayant constaté cela, Ali Bongo Ondimba a réuni autour de lui jeudi dernier le Premier ministre et les ministres concernés par le domaine éducatif.
La réunion, faut-il le rappeler, était brève car un seul point était à l’ordre du jour : le rappel de la mise en pratique immédiate des annonces du 31 décembre 2017. A cet effet, le président n’est pas allé du dos de la cuillère, il s’est montré menaçant et a dit être déçu de constater que rien n’est encore fait depuis qu’il a donné des instructions.
Ces instructions, comme il a rappelé au cours de cette rencontre, étaient de rénover les salles de classes et les écoles à travers le pays. Car pour lui, il est inacceptable que des écoles ressemblent encore à des porcheries dans certaines localités. Pour Ali Bongo, même étant dans un contexte difficile, rien ne peut empêcher la rénovation et même la construction des écoles.
Il a d’ailleurs cité sa femme Sylvia Bongo en exemple qui mène des actions similaires. Il faut rappeler que la première dame, sous fonds propres, a déboursé 16 millions de Fcfa pour réhabiliter l’école publique d’Okala le 3 février à Libreville dans le cadre de la journée citoyenne.
Par conséquent, Ali Bongo Ondimba affirme qu’il n’est pas acceptable que les enfants du Gabon continuent d’apprendre dans des conditions extrêmement déplorables. Le président de la République, d’un ton menaçant, a invité les membres du gouvernement à mettre rapidement en œuvre et dans les plus brefs délais ses décisions.
Par ailleurs, le numéro 1 gabonais a rappelé aux membres du gouvernement que leur mission n’est pas de se servir, mais de servir la Nation. Et de conclure qu’il veut voir les actions parce que c’est le temps des actions.