Forte annonce du président burundais Pierre Nkurunziza qui a déclaré récemment ne pas vouloir briguer de 3ème mandat après 2020. Tiendra-t-il parole ?
Cette annonce est diversement appréciée par les Burundais. Pour sa part, l’opposition n’y croit pas. Alors que la majorité des Burundais attendent de voir ce qui se passera en 2020 avant d’y croire.
Tous les partis politiques soutenant le chef de l’Etat sont optimistes et promettent par ailleurs que le Burundi deviendra un modèle de démocratie dans la sous-région et en Afrique, les prochains jours.
Il n’en demeure pas moins que cette nouvelle a été accueillie avec beaucoup de surprise d’autant plus qu’il n’y a pas longtemps le pays venait d’adopter une nouvelle constitution qui lui ouvrait la voix pour se maintenir au pouvoir jusqu’en 2034.
« Je soutiendrai avec toute mon énergie et de toute mon intelligence le prochain président qui sera élu », a promis Pierre Nkurunziza.
Pour le moment, connaissant le président qui les a habitués aux volte-face, beaucoup de Burundais restent sceptiques mais accordent au président le bénéfice du doute.
En tout cas, beaucoup de questions se posent et apparaissent sans réponse pour l’heure.
« Ce n’est pas la première fois qu’il parle ainsi. Même en 2015, il avait promis de quitter le pouvoir. C’est une distraction », se lamente un habitant de Bujumbura.
« C’est une stratégie piège qui lui permettrait de découvrir les frondeurs er assoiffés qui veulent le pouvoir », marmonnent certains opposants en exil.
Pour Abel Gashatsi, président de l’Union pour le progrès national (Uprona), un parti proche du pouvoir, le président est clair ; il va terminer son mandat en 2020 et va aider son successeur.
Si cela arrivait à se confirmer, ça serait une bonne chose qui ferait un cas d’école pour tous les pays de la sous-région.