Des mesures supplémentaires ont été annoncées lundi par le Porte-parole de la présidence de la République.
Au cours de sa conférence de presse, Ike Ngouoni Aila Oyouomi a égrené quelques unes. Il s’agit notamment de la réforme des avantages accordés aux présidents des Conseils d’administrations des établissements publics ou sociétés d’Etat. Egalement de la suppression des cabinets du PCA, la limitation de la rémunération du PCA au jeton de présence. La suppression des rémunérations mensuelles des PCA, la mise en place d’un plan de départ volontaire à la retraite.
Ike Ngouoni Aila Oyouomi s’est expliqué largement sur la pertinence des mesures du dernier Conseil des ministres. Ce que c’est et ce que ce n’est pas. Il ne s’agit pas d’une cure d’austérité, une notion galvaudée et souvent utilisée de manière péjorative. Selon lui, l’objectif du président et de l’Etat gabonais n’est pas de réformer les finances publiques pour réduire les dépenses publiques pour faire plaisir aux partenaires internationaux financiers, le FMI, la Banque Mondiale ou quelques autres organismes.
En effet, au-delà du caractère du rétablissement de l’équilibre des finances publiques, il s’agit, selon la présidence de la République, de préserver le modèle social menacé par la situation économique. «C’est cette urgence qui commande les actions fortes qui ont été reprises sans considérer l’agenda politique avec les législatives en vue. Pour le chef de l’Etat, l’intérêt général n’a pas de prix. Il prime sur les calculs politiques et politiciens», a indiqué le porte-parole.
Il a aussi précisé que ces mesures touchent également les avantages accordés aux anciens membres des institutions à la retraite (Assemblée nationale, Sénat, CES, Primature). Les postes de 2e, 3e,…adjoint dans toutes les administrations, ainsi qu’à la présidence de la République, seront supprimés. Selon Ike Ngouoni, l’ensemble de ces mesures permettrait de faire une économie de 70 milliards de FCFA par an sur la masse salariale.
Il a, par ailleurs, rassuré que ces mesures ne seront pas rétroactives en ce qui concerne la réduction de la taille du gouvernement actuel. Mais que cette mesure sera mise en œuvre dans l’avenir. L’équipe Issoze Ngondet n’est nullement concernée pour le moment et le vice-président de la République.
Il faut rappeler que le 21 juin dernier, le Conseil des ministres a annoncé plusieurs mesures devant immédiatement entrer en application. Parmi celles-ci figurent, entre autres, l’application d’une décote de 15 % de traitement de l’ensemble des Institutionnels et autres autorités administratives, de 10 % sur les rémunérations des cabinets, de 5 % sur les autres fonctions administratives.
Tous les salaires supérieur ou égal à 650.000 francs CFA seront touchés. Les fonctionnaires devraient être mis sous bon de caisse, afin de s’assurer de leur présence au poste et pour savoir qui on paye. Le gouvernement prévoit également la réduction des effectifs des Cabinets du président de la République, du Premier ministre, des ministres et du Secrétaire général du gouvernement, ainsi que la réduction des effectifs des Cabinets des autres Institutions et des Autorités administratives indépendantes.