Une information sur une présumée amende de 5 milliards de francs CFA imposée par le gouvernement gabonais à Air France a fait le buzz la semaine dernière.
Air France a souhaité apporter des précisions à la suite de cette information publiée par certains médias gabonais.
Le gouvernement gabonais aurait-il imposé une amende de 5 milliards de francs à Air France ? La réponse est non. La compagnie française confirme que cette information est erronée. A ce jour, « Air France n’a pas reçu de rapport ni d’amende de la part du gouvernement gabonais au sujet de son exploitation vers et de Libreville ou d’un quelconque incident ».
La compagnie tricolore qui dessert le Gabon depuis 70 ans déplore ces fausses informations. Elle rappelle que la sécurité de ses passagers et de ses équipages est sa priorité absolue.
Depuis plusieurs jours, un message aux couleurs d’Air France est transféré dans différents groupes de publications. Les auteurs affirment que l’Airbus A340 de la compagnie Air Belgium, qui assurait le vol AF 926, le 12 juin 2018, pour le compte d’Air France, a failli faire crash à Libreville. « On a presque frôlé le pire ». C’est ce qui aurait décidément porté malheur à son affréteur Air France, qui devrait débourser la somme de 5 milliards de francs CFA de dommages et intérêts à l’Etat gabonais.
La compagnie nationale française dément catégoriquement avoir fait l’objet d’une sanction pécuniaire de l’ordre de 5 milliards de francs CFA de la part des autorités gabonaises. Dans sa mise au point dont nous détenons copie, la direction de la compagnie déplore ces fausses informations.
Toujours pas de compagnie nationale pour le Gabon
En outre, depuis les faillites successives de Air Gabon et Gabon Air, le Gabon ne détient plus de compagnie aérienne nationale. En pleine crise économique, l’Etat peine à trouver des fonds pour relancer une nouvelle compagnie. Car on estime qu’il faudrait près de 20 milliards de francs CFA par an pendant 5 ans pour relancer le Perroquet Gris. Ainsi, Air France détient un monopole d’exploitation des vols long courriers entre Libreville et Paris. En 2014, elle souhaitait étendre ses services à la ville de Port-Gentil, mais les autorités gabonaises n’ont jamais donné suite à cette demande.