Le portefeuille de la Banque mondiale a connu une forte croissance passant de 1,4 milliards de dollars en 2017 à 2,13 milliards de dollars en 2018
Pour Mme Louise J. Cord, Directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, la concentration sectorielle du portefeuille est assez équilibrée avec 19% des financements qui vont au secteur du développement humain (santé, éducation, protection sociale).
19% également qui vont au secteur des infrastructures et des transports ; 17% au secteur du développement rural (agriculture, élevage, pêche et changement climatique) ; 15% au secteur de l’énergie et de l’assistance technique du domaine gazier ; 5% pour des appuis budgétaires pour accompagner les réformes et 3% en appui au secteur privé.
La Banque a été capable de mobiliser ces ressources pour le Sénégal, a-t-elle souligné, c’est d’abord grâce à aux performances économiques du pays qui ont facilité le plaidoyer auprès du Conseil d’administration pour plus de ressources mais également grâce au succès de la reconstitution des ressources IDA18 (grâce aux donateurs) ».
Ce qui compte pour la Banque, précise-t-elle, c’est l’impact que ces projets appuyés peuvent avoir pour la réalisation des objectifs du Plan Senegal Emergent (PSE) en visant spécifiquement à réduire la pauvreté et à réaliser une croissance inclusive.
Selon elle, le nouvel indice de capital humain (ICH) de la Banque mondiale montre que le Sénégal obtient un score de 0,42, sur une échelle allant de 0 à 1, ce qui signifie que la cohorte d’enfants nés en ce moment n’atteindra que 42% de son potentiel de productivité d’ici l’âge de 18 ans si les tendances dans l’éducation et la santé restent constantes.
Ce score place le pays au 121 rang mondial (sur 157 pays classés), légèrement au-dessus de la moyenne de l’Afrique Sub-Saharienne (0.40) mais en-dessous des pays à revenus intermédiaires que le Sénégal aspire à émuler dans le contexte de l’émergence.
La performance du Sénégal sur l’indice (HCI) est également contrastée en fonction des indicateurs pris en compte et d’autres variables complémentaires, avec une performance relativement bonne en termes de nutrition et de survie (le taux de retard de croissance le plus bas de toute l’Afrique, à 17%),
Mais des résultats décevants en matière de scolarité, avec des enfants qui restent moins à l’école que leurs homologues africains et des progrès insuffisants en matière de santé maternelle, néonatale et reproductive.
Cependant, la Banque mondiale reste convaincus que le Sénégal va faire des progrès puisque qu’il a accepté, avec 27 autres pays dans le monde, d’être un pays pionnier dans le contexte du projet sur le capital Humain (PCH) qui comprend un programme de renforcement de la recherche et des évaluations, ainsi qu’une aide pour aider les pays à accélérer leurs progrès..
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