Renforcer la chaîne de contrôle du secteur des produits pétroliers et veiller à ce que les efforts de subvention consentis par l’Etat profitent significativement aux populations.
C’est le principal leitmotiv de la Direction générale de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) qui a récemment lâché sur le terrain une brigade mobile de choc tendant à lutter contre les mauvaises pratiques qui ont pignon sur rue dans le secteur des hydrocarbures et produits associés.
Ils étaient seize (16) en tout, parés de leurs plus beaux costumes, à prêter serment au Palais de justice de Libreville, le samedi 19 janvier 2019.
Eux, ce sont les agents affectés au secteur des activités liées aux hydrocarbures de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) formés pour accomplir des missions spécifiques de contrôle sur le terrain.
A savoir veiller au respect de la règlementation au bout de la chaine dans les stations-service de manière à lutter contre le trafic illicite des produits pétroliers et d’autres mauvaises pratiques connexes.
« Je jure de remplir loyalement mes fonctions et d’observer les lois de la République en toutes circonstances tout en respectant les devoirs que m’impose l’exercice de mes fonctions », a déclaré dès l’entame le représentant des contrôleurs.
Joel Ndong, en charge de la géolocalisation, de contrôles et chef de la brigade mobile itinérante, a pour sa part circonscrit le bien-fondé et les contours de son équipe: « Vous savez que le Gabon supporte une grande partie des charges des produits pétroliers. Notre rôle est de faire en sorte que ce que l’Etat supporte profite effectivement à la population. Or, il s’avère que certaines personnes malveillantes utilisent cette subvention de l’Etat pour se faire de l’argent ».
Avant de les envoyer à l’exercice de leurs fonctions, le président du Tribunal de Libreville, Fulgence Ongama, qui a présidé la cérémonie n’a pas tari de conseils à leur endroit : « Votre serment repose sur la loyauté, et c’est une vertu cardinale que toute personne assermentée doit avoir à l’esprit.
Dans vos fonctions, la loi vous autorise à faire des contrôles, des enquêtes, des vérifications et des inspections. A cet effet, vous serez appelés à faire des descentes sur le terrain, à dresser des procès-verbaux qui ont la même valeur que ceux dressés des officiers de la police et de la gendarmerie, car vous devenez dès cet instant des officiers de police judiciaire spéciaux et que pour cela, vous êtes appelés à travailler en collaboration avec le procureur de la République ».
Quant aux gérants de différentes stations-service, ils savent désormais à quoi s’en tenir en cas de non-respect des normes établies dans ce secteur. Une épée de Damoclès pèse désormais sur leur tête. Ils risquent des pénalités allant de 3 à 100 millions de francs CFA, pénalités pouvant aboutir au retrait de l’autorisation d’exercer en cas de récidive. Les contrevenants sont prévenus.