Inutile de s’appuyer sur l’effervescence de l’arrivée au pouvoir de l’UDPS, ses députés ont cédé à la tentation des espèces sonnantes et trébuchantes : résultat, le FCC rafle le plus grand nombre de sièges tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays, avec 23 sur 24 provinces pour un scrutin que beaucoup attribuent à des arrangements et de la corruption rampante.
La nouvelle fait froid dans le dos des responsables de cet ancien parti qui a vertébré la vie politique et qui se voit à son tour actionner les manettes du pouvoir pour impulser une autre dynamique. Ce qui s’est passé ce 15 mars est un coup de poignard qui ouvre un large boulevard au Front commun pour le Congo (FCC) qui se frotte déjà les mains et se trouve en position de se déterminer par rapport au paradigme constitutionnel de l’article 166.
Comme quoi, loyauté et discipline à Kabila, croc-en-jambe électoral à Tshisekedi ! Fort de plus de quatre vingt-dix sénateurs sur les cent sièges, le FCC est devenu une grande force focalisée sur les questions électorales en prouvant que la revendication démocratique congolaise relève d’une longue tradition d’achat de conscience et d’extraversion restée impunie et incontrôlable.
Ces pratiques d’un autre âge, Tshisekedi Tshilombo doit les éradiquer avec la plus grande énergie démocratique : la justice. Car, comment laisser perdurer un clientélisme nauséabond au sein des institutions politiques censées être le modèle de pratique de l’éthique ? Le bakchich est devenu un redoutable levier d’ antivaleur tant décrié que le pouvoir en place doit déraciner, parce qu’il s’agit du règne d’absurde convergence des intérêts personnels et égoïstes qui fait pourrir toute la société congolaise.
Il n’est pas exclu que les têtes tombent au moment où dans le Kasaï, une soif de vengeance sur les indélicats a entraîné des pillages , incendies et voies de faits parce qu’ils rejettent ces résultats issus des entraves dissuasives. « Une humiliation pour juger de la capacité de Fatshi à gérer, » pensent certains observateurs avertis.
« Une haute trahison », estime Jean-Marc Kabund, président intérimaire du parti de feu Etienne Tshisekedi, qui constate amèrement que le FCC s’en tire avec 91 sièges, Lamuka 6 sièges pour 3 seulement à l’UDPS. Les dés étant jetés, il ne reste plus qu’à passer à l’étape devant permettre de faire fonctionner toutes les institutions en nommant le premier ministre dans le camp de Kabila.
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