L’honorable député Moussa Diarra écrit une lettre ouverte pour l’adresser à Emmanuel Macron, président de la République française. C’est pour décrier la mauvaise politique française au Mali.
« Élu de la nation malienne, l’honneur m’échoit, et j’y veux satisfaire, de vous adresser des larmes, non pas en pleurant, mais en vous conviant au banquet de l’humanisme pour lequel vous avez tout pour être un convive de marque » tels sont les premiers mots du député malien Moussa Diarra.
Pour le parlementaire malien, cette missive-ci n’est pas une lettre ouverte de celle qu’Émile Zola, dans l’affaire Dreyfus qui demeure une interpellation éternelle aux consciences, dût adresser au Président Félix Faure qui, il y a 124 ans, vous précéda aux hautes charges de premier des Français; elle n’aura donc aucune place dans le quotidien Aurore du 13 janvier 1898 et, en conséquence, le grand Clemenceau pour lui choisir un titre en coup de poing du genre «J’accuse ». « L’histoire, dit-on, se met souvent sur des vagues pour pouvoir refluer sur les rivages d’où elle est partie.
Votre célèbre Immortel André Siegfried ne notait-il pas que : « Il y a, dans la psychologie des peuples, un fond de permanence qui se retrouve toujours…» lit-on dans le contenu de sa lettre. En sa qualité de parlementaire, il a fait croire qu’il ne pleurniche pas sur le sort de son pays, ni de son continent.
Mais il constate avec amertume, avec fâcherie, avec la hargne de vouloir changer le destin de chaos auquel la belle France du siècle des Lumières impose au peuple malien. En outre, il s’interroge sur la présence de l’armée française au Mali. « Le Mali est un pays historique, multi séculier, creuset de trois grands empires : le Ghana, le Mandé et le Songhaï » plaide-t-il.