Equal Measures 2030 vient de publier son rapport sur l’égalité des genres. Pour cette première édition, le Sénégal passe à côté, puisque ce pays est classé 104ème sur 129 pays.
Sur l’égalité des genres, le Sénégal a encore du chemin à faire. Malgré les efforts du gouvernement sénégalais, l’égalité des genres constitue un épineux problème. C’est du moins ce que constate le rapport sur l’égalité des genres publié par d’Equal Measures 2030 ; le Sénégal fait pâle figure dans le classement. Pour réaliser cette étude, l’ONG s’est basée sur 51 indicateurs répartis dans 14 des 17 objectifs de développement durable de l’Onu de l’agenda 2030, à savoir la lutte contre la faim, l’accès à la santé, l’égalité entre les sexes, la lutte contre le changement climatique, l’accès à des emplois décents et la croissance économique, entre autres.
Plus d’une trentaine d’indicateurs concernent particulièrement les femmes et les filles, notamment des données liées aux mariages forcées, aux violences conjugales, à la responsabilité des femmes dans les rôles ministériels et au Parlement ou encore concernant les voies légales d’accès à l’avortement Le genre renvoie à la relation entre hommes et femmes, en s’adressant au rôle masculin et féminin tel que c’est normalement construit. Le concept genre est intéressant dans la mesure où il nous permet de faire la différence entre l’identité biologique (le sexe) et l’identité socio-culturelle (genre) de l’être humain. Le fait d’être du sexe masculin ou du sexe féminin, c’est immuable. Le sexe ne change pas.
‘Le problème, c’est l’engagement des autorités…’’
La finalité est toute simple pour ce phénomène qui agite les sphères dans toutes les sociétés contemporaines. ‘‘La recherche de la parité entre hommes et femmes a pour objectif de lutter contre les inégalités engendrées par des déséquilibres constatés entre les deux sexes (le plus en faveur des hommes) dans les instances de prise de décision’’, indique Selly Ba. Si la loi sur la parité dans les institutions électives est une avancée politique, le pendant social du combat féminin a aussi connu quelques avancées avec Macky Sall.
Le Président Macky Sall a pris l’initiative, après une année d’exercice au pouvoir, en la soumettant à l’Assemblée. Malgré les interférences avec la visite du président américain Barack Obama, le moment est décisif. Pour marquer le coup, c’est l’égérie du régime, Aminata Touré alors ministre de la Justice qui, le vendredi 28 juin 2013, avait défendu avec succès le projet de loi, portant modification de la loi n°03/2013 modifiant la loi n° 61-10 du 07 mars 1961 déterminant la nationalité. Malgré tout, le problème est toujours là. Il tarde à avancer réellement.