Au Sénégal, la Tabaski rime avec de nombreuses dépenses ; un moment difficile pour les pères de famille. Certains n’ont que leurs yeux pour pleurer à cause des moutons chers et d’une vie difficile.
Trouvé à quelques mètres du rond-point liberté 6, en train de marchander un mouton, Ousmane Laye Thiaw crie au scandale. Il ne manque pas de dénoncer la cherté des moutons. Ce père de famille lance un cri de détresse pour demander un secours ; car explique notre interlocuteur, il est père de 9 enfants.
De l’autre côté, Astou Fall pense à l’habillement des enfants. La cinquantaine, elle nous livre ses secrets : « C’est vraiment dur. Je vends des beignets et mon dernier fils est parti par la mer pour se rendre au Maroc. Je n’ai pas encore de ses nouvelles », nous raconte cette dame.
Pourtant, dit-elle, le dimanche matin, ce serait magnifique qu’elle reste à la maison en compagnie de son mari et de ses enfants. Selon elle, la difficulté de la vie l’impose. En tout cas, il ne reste plus que des jours pour que les musulmans sénégalais célèbrent la fête de la Tabaski.