Je suis venu au bord de mer, tout le monde m’a vu, j’ai assisté à la parade militaire de bout en bout, je n’ai rien à cacher aux Gabonais, la République est en marche. Levée d’un coin de voile du carnet des méditations du chef de l’Etat.
Le Gabon vient de célébrer avec tout le faste attaché à l’événement sa fête nationale avec la présence très remarquée du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Rien ne sert de nous cacher que cette présence a donné lieu à deux sentiments contrastés : la joie chez ses supporters et la curiosité mêlée à la perfidie proche du dépit dans le camp de ses adversaires.
En effet, le souvenir de la vague de conjectures ou d’autres fantasmes montés de toutes pièces qui ont inondé la toile sur la capacité ou l’incapacité du chef de l’Etat à présider la parade militaire au bord de mer est encore très vivace dans la mémoire de tous.
Que de supputations ! Certains n’ont même pas hésité à faire accréditer des sornettes selon lesquelles en lieu et place d’Ali Bongo, l’on aurait plutôt à faire à son sosie.
A la lumière de sa récente apparition publique le jour du défilé, la plus longue par ailleurs (elle aura duré plus d’une heure), l’on est en droit de se poser la question de savoir si la tenace version d’un sosie d’Ali tient lieu d’un mythe ou d’une réalité.
La vérité est têtue ! Ceux qui se donnaient le plaisir à véhiculer les ragots d’un Ali Bongo grabataire en ont eu pour leur compte en pleine figure.
La réalité implacable est là. Il était là ! Bien présent à la tribune officielle aux côtés de la première dame, de l’exécutif, des membres des corps constitués et des confessions religieuses, regard vif, jovial et décontracté, commentant à souhait le passage des troupes. Et se livrant au besoin à l’exercice et au rituel de la posture « débout-assis » en alternance en signe de salutations selon les usages.
Trêve de puérilités ! Sachons nous soumettre à la règle de l’évidence. Aujourd’hui, le pays fonctionne sans aucune entrave.
La cadence des réformes impulsées en 2018 se poursuit et les retombées sont visibles. De 64 à 60%, le taux d’endettement du pays décroit significativement.
Les autres chantiers à caractère social comme l’emploi, l’éducation, la santé ou la sécurité sociale sont efficacement pris en compte à court-moyen et long terme. La lutte contre la corruption s’intensifie de jour en jour.
Voilà un tableau clair qui laisse augurer des lendemains meilleurs pour les populations. C’est le fondamental.
Et si d’autres évidences comme celle liée à la santé du chef de l’Etat s’imposaient à nous !
Bien entendu, il va de soi. Comme tout être humain à part entière, le chef de l’Etat a subi la dure épreuve d’être tombé malade. Rien d’une fatalité !
Tout le monde constate avec évidence qu’il retrouve progressivement avec satisfaction l’amélioration de son débit oral et son potentiel physique.
Il se déplace pour le moment aidé d’une canne à la main gauche, soit.
Pourquoi la canne à la main gauche et non la main droite, se susurre-t-il de ci de là.
Encore une autre polémique stérile de trop dénuée d’intérêt ! Ce débat, laissons-le aux experts, voilà le bon sens !
Être chef de l’Etat ne fait de personne devenir « un extraterrestre ».
Aucun homme de chair et de sang n’échappe à la loi de la nature qui soumet indistinctement tous les humains aux contingences de la maladie ou d’autres vicissitudes de la vie sur terre.
Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, étant un humain, il pourrait se consoler en se disant sans fioriture et en disant à tous les Gabonais : « Je n’ai rien à cacher ».