Le Burkina a entrepris de mobiliser des volontaires pour appuyer l’armée dans la lutte contre les attaques terroristes.
Le point d’orgue a été l’attaque contre un convoi de travailleurs d’une mine canadienne, SEMAFO, à l’Est du pays, le 6 novembre. 38 personnes ont été tuées ce jour-là par des individus armés considérés comme des terroristes, mais toujours non identifiés.
Le lendemain, après avoir décrété un deuil national de 72 heures, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a sonné la mobilisation générale et annoncé qu’il a ordonné le recrutement de volontaires dans les zones attaquées. Leur mission, venir en appui aux forces armées.
Cependant, les contours de cet appui n’avaient pas encore été clairement définies. Près d’une semaine après, les recrutements ne sont pas encore faits. La nature ayant horreur du vide, des appels sont lancés par des personnes pour l’enrôlement des fameux volontaires.
Ne maîtrisant pas très bien les intentions de ces personnes, le gouvernement a dû faire un communiqué ce 13 novembre 2019 pour préciser qu’il n’avait pas encore lancé de recrutement. Et que les modalités de l’enrôlement de ces volontaires seront précisées dans un décret en cours de rédaction.
Ce qui passe pour certains observateurs comme un signe d’impréparation. En attendant, de nombreux Burkinabè piaffent d’impatience pour apporter leur aide à l’armée, même si des appréhensions demeurent sur les risques de cet engagement et le flou qui entoure pour l’instant ses contours.
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