Au moins 8 militaires, dont le commandant de la compagnie, ont été tués lors de cette attaque menée dans la nuit de samedi à dimanche.
Une attaque dans la nuit de samedi à dimanche contre un poste de l’armée burundaise près de la frontière avec le Rwanda a fait au moins 8 morts. Des dizaines d’autres militaires sont également portés disparus. «Les premiers soldats qui sont arrivés sur place dimanche ont retrouvé huit corps de soldats tués, dont celui du commandant de la compagnie, le major Révérien Ngomirakiza», a annoncé un haut gradé de l’armée mardi à l’AFP.
«Quinze rescapés, dont des blessés, ont également été retrouvés par la suite. Mais le reste de la compagnie est porté disparu jusqu’ici», a-t-il ajouté. L’attaque n’a pas été revendiquée. Selon le haut gradé de l’armée burundaise, les assaillants responsables de cette attaque «ne sont pas de simples rebelles». Lundi, le gouvernement burundais a attribué cet assaut à «un groupe armé de fusils en provenance du Rwanda». Ce que dément le gouvernement rwandais, qui nie toute implication dans cette attaque.
«Il n’est pas vrai que les attaques ont été causées par des gens venus du Rwanda. Ce sont des allégations infondées venant du Burundi, comme ils l’ont déjà fait ces quatre dernières années», a déclaré le secrétaire d’Etat rwandais aux Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. Depuis le début de la crise au Burundi en 2015, Bujumbura accuse Kigali de soutenir des groupes rebelles burundais, ce que nie le Rwanda.