Selon un rapport de la société de notation Standard & Poor’s (S&P), La croissance économique du Burkina Faso devrait rester supérieure à 6% jusqu’en 2022.
Cette croissance devrait être tirée par les bonnes performances des secteurs minier et agricole qui, malgré les risques climatiques et sécuritaires, seront les deux principaux moteurs de la croissance burkinabè, au cours des prochaines années, explique l’institution.
Les investissements publics importants dans les infrastructures, routières notamment, s’ajouteront à ces deux secteurs. En « décongestionnant les principaux goulots d’étranglement tels que l’approvisionnement en électricité et en améliorant l’efficacité des circuits d’approvisionnement, en particulier dans les secteurs agricole et minier », ceux-ci devraient avoir un impact positif sur l’activité du secteur privé.
L’institution table sur une réduction du déficit public à 3%, d’ici à la fin de l’année, contre 4,9% l’année dernière, alors que les risques extérieurs auxquels fait face le pays devraient être atténués par son appartenance à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Une réduction induite par les recettes supplémentaires provenant de la vente de licences 4G (qui rapporteront 200 millions $ à l’Etat), et une hausse des recettes d’exportations tirées par le dynamisme du secteur minier.
« En outre, la consolidation budgétaire reflète l’obligation de se conformer aux critères de la Banque centrale, le soutien apporté par le Fonds monétaire international (FMI) et le plan actuel visant à augmenter les recettes fiscales et à moderniser l’appareil administratif », relève Standard & Poor’s.
L’institution indique cependant, que même si elle maintient une note « B/stable/B » pour le pays, celle-ci reste contrainte par « les risques sécuritaires en hausse et la persistance du malaise social, le faible niveau de développement, la dépendance à l’égard de la production agricole affectée par les conditions météorologiques et climatiques et les fluctuations des prix mondiaux, la vulnérabilité aux chocs sur les termes de l’échange, vu l’importance de l’or dans les exportations et l’ampleur des besoins en financements extérieurs et budgétaires ».
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